Événementiel et sexisme : quelle place pour les femmes ?

Si de plus en plus de femmes s’engagent dans les métiers de l’événementiel, elles restent encore minoritaires et leur présence fait débat dans les professions plus techniques. Léna, notre Apprentie Régisseuse Son, témoigne.

Que penses-tu du fait de consacrer le 8 mars à la lutte pour les droits des femmes ?

C’est triste que nous devions avoir une journée dédiée à cette cause, alors qu’elle devrait être une problématique quotidienne.

Ce n’est pas trop difficile, de travailler dans un milieu considéré comme masculin ?

J’avoue que je ne suis pas toujours à l’aise avec les différents collaborateurs que je peux rencontrer, même si ça reste marginal. J’entends parfois des blagues lourdes, des remarques sexistes, on insiste pour m’aider alors que j’affirme ne pas en avoir besoin... Mais on s’y habitue, à force. Même si cela devrait changer.

L’important est de garder en tête que ce sont les compétences qui importent, et non le sexe ou le genre ! 

Et de plus en plus de femmes osent suivre leur passion : j’espère que demain, ces problématiques seront derrière nous.

Que réponds-tu quand on te fait remarquer que tu ne peux pas égaler tes collègues masculins ?

Je ne pourrai jamais travailler de la même manière, avec la même intensité ou la même force que certains de mes collègues hommes, c’est certain, tout simplement parce que je ne suis pas eux. Mais c’est réciproque !

Cependant, je peux totalement effectuer les mêmes tâches et j’ai eu l’occasion de le démontrer à maintes reprises.  Et en ce qui concerne le port de matériaux lourds ou le fait d’attraper des objets en hauteur, je m’adapte : je compense en utilisant d’autres ressources et la technologie.

Le résultat est donc le même !

Que dirais-tu à une jeune fille qui n’oserait pas se lancer comme régisseuse son ?

Je lui dirais de foncer, de suivre ses envies, d’aller au bout de ce qui la motive ! Avoir un métier-passion, c’est si épanouissant ! Et de ne pas tenir compte des remarques négatives qu’elle pourrait (et risque de) croiser, sauf si ça concerne uniquement la qualité de son travail. Puisqu’au fond, c’est tout ce qui compte.

Ensemble, brisons les clichés !